Avec la fin de la Première Guerre mondiale, la peur des attaques aériennes disparaît de la vie concrète des Parisiens mais elle devient un thème littéraire qui se développe tout au long de l’entre-deux-guerres. Des romans, articles, nouvelles, essais et conférences proposent des scénarios d’attaque aérienne de Paris. Ce billet entreprend de les examiner.

Au cours de la Première Guerre mondiale, les Parisiens découvrent le bombardement aérien. L’armée allemande attaque la capitale par le ciel dès 1914, avec quelques bombes lâchées le 30 août. Aux avions – des Taube de 1914 aux bombardiers Gothas de 1918 – et zeppelins s’ajoutent en 1918 les tirs des Pariser Kannonen¹. Les Parisiens se défendent par la DCA, l’aviation, les projecteurs et le black-out.

Le bombardement le plus marquant est sans doute celui du 29 mars 1918, où un obus de plus de 100 kg tiré depuis la forêt de Saint-Gobain (Aisne) touche l’église Saint-Gervais de Paris pendant la messe du vendredi saint. Quatre-vingt-onze personnes sont tuées dans l’effondrement du toit. Les vagues de raids les plus intenses correspondent aux offensives allemandes du printemps 1918. L’armée allemande utilise ces raids pour casser le moral et la logistique des Alliés pendant les grandes offensives du printemps 1918. Elle cesse à partir de l’été, parce qu’elle recule, qu’elle a perdu son aviation. Surtout, elle craint des représailles sur ses propres villes, ce qui fragiliserait davantage une Allemagne à bout de force².

Vainqueurs de l’aviation allemande, les Alliés s’empressent de la démanteler. Le Traité de Versailles stipule l’interdiction de posséder une aviation militaire et la remise de tous les matériels existants aux Alliés. Dans le ciel de Paris, l’aviation redevient un spectacle rapidement repoussé en-dehors de la ville :  le passage de Charles Godefroy sous l’Arc de Triomphe à bord d’un Nieuport 11³ ou l’atterrissage de Jules Védrines sur le toit des Galeries Lafayette doivent se faire dans l’illégalité⁴. La peur des attaques aériennes disparaît donc de la vie concrète des Parisiens. Cette peur va cependant devenir un thème littéraire et discursif retrouvé tout au long de l’entre-deux-guerres.

Le développement de l’écrit aéronautique coïncide avec l’intégration des énormes progrès de l’aviation à la réflexion militaire. En tant qu’outil discursif, l’anticipation permet de traduire concrètement les implications des évolutions techniques mais aussi de susciter des émotions choisies chez le lecteur. Des romans, articles, nouvelles, essais et conférences proposent des scénarios d’attaque aérienne de Paris, avec un fréquent sous-texte politique ou stratégique. En les examinant, se comprennent les traumatismes de la Grande Guerre, la perception d’une violence rendue hyperbolique par la technique et le sentiment d’urgence devant l’inconscience des contemporains.

Paris détruit, une expérience de pensée militaire

La réflexion militaire autour de la stratégie des bombardements s’est étoffée pendant la guerre, face au constat de l’augmentation rapide des capacités des avions. De nombreux ouvrages de tactique et stratégie aérienne sont publiés, le plus connu étant Il domino dell’aria du général italien Giulio Douhet⁵. Ces travaux théorisent la nouvelle dimension investie par le combat et s’accordent pour la plupart sur la capacité de l’avion à attaquer simultanément et parfois asymétriquement (c’est-à-dire sans défense ou riposte possible) les trois éléments du triptyque clausewitzien, État, armée et peuple⁶. Frapper les capitales revient en effet à attaquer le centre politique, militaire, industriel et démographique de l’adversaire. On définit alors le “douhetisme”, réel ou supposé⁷, comme la croyance selon laquelle l’action de bombardiers indépendants sur les villes et les forces ennemies peut être assez importante pour suffire à remporter la guerre. À l’appui de leurs réflexions, les auteurs militaires n’hésitent pas à proposer des romans ou chapitres anticipatifs en illustration.

Le scénario que propose le Commandant Marcel Jeauneaud dans un chapitre de L’aviation et la guerre aérienne (1923) imagine, pour ménager les sensibilités allemandes, une attaque aérienne surprise des Toltèques de l’Atlantide contre Paris et les grandes villes françaises. Une combinaison de bombes explosives, incendiaires et chimiques anéantit la majorité de la population parisienne. Seul l’état-major et le gouvernement, dotés de bunkers souterrains préparés d’avance, en réchappent. L’ennemi bombarde d’une altitude trop haute pour être atteignable par les défenses. Le salut ne vient que d’une riposte équivalente effectuée par des forces aériennes d’action lointaine autonomes. L’auteur conclut de cette expérience de pensée qu’il faut centraliser les moyens aériens⁸, doter les grandes villes d’abris souterrains pour les personnalités importantes et décentraliser autant que possible les activités.

D’autres ouvrages écrits par des militaires glissent plus explicitement vers une prise de position dans les débats de politique aéronautique. Le lieutenant-pilote Henri Chrétien publie en 1922 L’aviation et la guerre future, parrainé par les généraux Foch et Niessel ainsi que par le président de l’Aéroclub de France et ancien sous-secrétaire à l’aviation Pierre-Etienne Flandin. La brochure propose une extrapolation à partir de l’inventaire d’expériences récentes et prometteuses pour mettre en scène une nuée de petits avions sans pilotes téléguidés (principe du drone) par un avion futuriste à triple fuselage, qui guide et commande les bombes volantes au plus près de leurs objectifs. L’auteur déclare en introduction « en écrivant ces lignes, je n’ai d’autre but que le bonheur de l’humanité, la grandeur de la France et le maintien d’une paix durable ». Dans sa lettre-préface, le général Niessel⁹ déclare : « plus que jamais il importe d’attirer l’attention du public sur la nécessité qu’il y a pour nous d’avoir une aviation forte. Votre ouvrage y contribuera ».

L’usage politique et pédagogique de la peur : la bataille politique pour l’aviation forte

L’Armistice et le Traité de Versailles amènent les Alliés à démobiliser leurs troupes, aviations comprises. L’armée française se retrouve alors à la tête d’un parc d’avions colossal, sans commune mesure avec ses besoins et ses capacités de stockage. Après les progrès techniques spectaculaires de la Grande Guerre, l’innovation aéronautique française se retrouve privée de son principal stimulant. La baisse drastique des commandes militaires consterne les relais politiques¹⁰ et sociaux de l’aviation, qui craignent (non sans raison) la perte de rang de l’aéronautique militaire française (première du monde en 1918). La bataille se jouant sur le terrain politique, il importe donc de convaincre l’opinion publique des risques encourus à se laisser distancer.

C’est ainsi que Jacques Mortane, journaliste de l’aviation sportive puis grand mythographe des As français, extrapole les premiers travaux sur les avions sans pilote pour imaginer la destruction de Paris par des avions allemands radioguidés dans le n° 173 de la revue Je Sais Tout du 15 mai 1920. Louis Baudry de Saunier, journaliste automobile et vulgarisateur apprécié, publie quant à lui en 1921 le saisissant Comment Paris a été détruit en six heures le 20 avril 1924 chez Flammarion.

À travers la fiction d’un compte-rendu de la conférence du Général Von Steck lors du retour de l’Empereur d’Allemagne après l’écrasement de la France, il met en scène une attaque-éclair préparée en secret par l’aviation civile allemande : après six heures d’un bombardement extrapolant les derniers progrès techniques et le vécu de la Grande Guerre, « 88 430 maisons et 1 726 000 habitants (…) n’ont plus ni forme ni figure ». L’ouvrage enjoint les Français à rester inflexibles envers l’Allemagne et réaffirme la croyance dans le potentiel stratégique de la guerre aérienne, car « l’aviation rendra maître du monde entier le peuple qui, le premier, saura voir tout ce qu’elle porte sous ses ailes ». Il décrit des bombes imaginaires de plusieurs tonnes, les Frankreichslieb (« amour de la France ») en transposant les orages d’acier de la Grande Guerre dans le paysage urbain :

« Si elle touche le sol d’une ville, un quartier tout entier est par elle effondré, boursouflé, retourné : les cheminées tombent dans la cave, les courts-circuits de l’électricité allument le gaz qui fuse par les tuyaux rompus. La Frankreichslieb traite les habitants d’une bille comme un bon jardinier assaisonne un nid de guêpes : il le retourne d’un coup de bêche et y met le feu. »

Cette crainte est partagée par le capitaine-pilote belge Raymond Boschmans, membre de la Commission interalliée de contrôle de l’aéronautique allemande. Il narre son expérience de la duplicité germanique pour soustraire les armements aux Alliés et préparer la revanche dans une brochure intitulée Les Ailes repoussent¹¹. Un chapitre anticipatif imagine l’attaque d’avions non-identifiés sur la France et la Belgique, la paralysie de Paris et l’invasion rapide de colonnes d’automitrailleuses allemandes. Trois ans plus tard, il publie La guerre nécessaire et l’armée inutile¹² où les avions allemands de transport de passagers¹³ sont convertis en bombardiers chargés de gaz à l’insu des Français et Belges, jusqu’à une attaque allemande dévastatrice située en 1929. Plus encore que dans d’autres textes similaires, la menace aérienne sur Paris est utilisée comme argument anti-pacifiste. Son ouvrage est d’ailleurs préfacé par André Michelin, grand industriel et promoteur de l’aviation, Vice-Président du Comité de Propagande Aéronautique. Lors d’une conférence à la salle Wagram en février 1927, celui-ci imagine le déversement de bombes incendiaires¹⁴ et de gaz toxiques¹⁵ sur un Paris impuissant à se défendre par manque de visibilité. Quel est, dès lors, le remède ? Pour André Michelin :

« il consiste à organiser avec le plus grand nombre possible de puissances, des représailles collectives et surtout immédiates. Si nos efforts ne sont pas couronnés de succès et si la chose est finalement reconnue comme impossible (…), il faut nous préparer nous-mêmes à supporter seuls l’attaque même brusquée. (…) Préparons-nous ensuite à riposter avec vigueur. » 

Ces ouvrages postulent explicitement une guerre aérienne inévitable, dans laquelle Paris triomphera par les ailes françaises ou sera détruite par le ciel. Le recours prophétisé à l’arme chimique¹⁶ vient renforcer la terreur en invoquant en ville les échelles de destruction de la Grande Guerre. Pour ce camp nationaliste qui réunit militaires, industriels et journalistes-écrivains, la solution reste la même : l’augmentation des crédits de l’aviation pour la constitution d’une force de bombardement stratégique de dissuasion ou de riposte.

Critique pacifiste de la menace céleste

La menace du ciel mortel peut donc être évoquée pour mieux vendre les moyens de la conjurer. Mais l’effet recherché peut être tout l’inverse. Au-delà de la peur de la mort de masse par bombardement se joue la question de la course aux armements industriels et de la construction d’un ordre international pacifique. Dès les années 1920, des auteurs reprennent les scénarios de destruction de Paris pour dénoncer une escalade barbare, comme le Commandant Philippe Nel, officier de marine et homme de lettres connu sous le nom de Jean Norel, qui s’exprime en février 1924 dans le prestigieux Mercure de France. Commentant plusieurs ouvrages traitant de l’aviation et de la sécurité française – dont celui du Commandant Jeauneaud –, Norel reste sceptique quant au caractère décisif de l’aviation et réprouve cette guerre future qui tue les civils :

« Tel est le riant tableau d’avenir que nous promettent ces messieurs de l’Air. Il serait fou d’espérer pouvoir vivre assez longtemps pour le voir. Et j’avoue, sans phrases, qu’à travers tous ces écrits sur l’aviation, ce mélange qu’on y découvre de préoccupation patriotique, de cruauté naïve et inutile, de barbarie grossière, quelque chose comme la mentalité d’un homme de l’âge des cavernes à qui on aurait inculqué tout d’un coup le dernier mot de nos progrès mécaniques, me rend tout cela infiniment suspect. »¹⁷

Victor Méric, socialiste libertaire fondateur de la Ligue Internationale des Combattants pour la Paix, dénonce, lui aussi, l’idée barbare d’une victoire obtenue en ciblant les civils. Dans un discours prononcé à l’occasion de la Croisade de la Paix en 1931, il prédit l’avènement d’un :

« Attila armé de toutes les inventions diaboliques sorties des usines et des laboratoires et empruntant cette fois le chemin des airs. Contre ce maître de la vie et de la mort, rien à faire, rien à espérer. Pas de résistance possible. »

Le tableau est rendu apocalyptique :

« Des oiseaux de mort sillonneront le ciel. Des bombes pleuvront sur nos toits et nos pavés, semant l’épouvante dans tous les coeurs. (…)  Paris en flammes, Paris secoué par les explosions et, derrière les bombes incendiaires, derrière les explosifs, le gaz sournois et meurtrier. (…) Voyez-vous d’ici les femmes épouvantées, fuyant l’incendie ? , fuyant la mort, emportant leurs enfants sous les bras ; les vieillards et les infirmes se traînant péniblement dans les rues ? Partout des cadavres sous le ciel zébré d’éclairs livides, parmi les maisons écroulées. »

Dans ce scénario, l’attaque aérienne de Paris ne s’évite qu’en extirpant le mal à la racine, en évitant la guerre.

Conclusion

La Grande Guerre avait pour la première fois fait vivre les dangers du ciel aux Parisiens. Cette menace diffuse reposait sur des alertes ponctuelles, qui allèrent croissant en 1918 avant de cesser avec la Victoire. La conscience que ces alertes ne représentaient qu’un avant-goût des possibilités futures de bombardement des villes amène de nombreux acteurs politiques et sociaux à proposer des visions catastrophistes d’un Paris détruit et exterminé par les bombes, le feu et/ou le gaz. Il s’agit, d’une part, d’illustrer les derniers développements de la théorie militaire douhetiste et, d’autre part, de mener une bataille politique pour mieux conjurer cette peur. Pour un ensemble d’acteurs situés majoritairement (mais non exclusivement) à droite du spectre politique, la terreur inspirée par ces récits doit servir de pédagogie en faveur d’une politique aéronautique ambitieuse, à même d’enrayer la perte de rang de l’aéronautique française dans l’entre-deux-guerres. Cet usage de l’anticipation se conjugue parfois avec les lubies du nationalisme français sur la régénération nationale ou la germanophobie. Dans d’autres cas, pour des auteurs situés essentiellement à gauche, la crainte du bombardement destructeur de Paris nourrit un pacifisme militant, visant à désamorcer les guerres futures. Ce mythe urbain s’incarne finalement dans la Seconde Guerre mondiale et ses bombardements massifs sur de nombreuses métropoles. Paris, symbole privilégié de la ville à détruire dans l’entre-deux-guerres, Paris, plusieurs fois menacée de destruction pendant la guerre, évite la destruction.

Zacharie Boubli

Image d’en-tête : Maurice Busset, Bombardement de Paris en 1918. incendie rue de Rivoli, 12 avril 1918, CCØ Paris Musées / Musée Carnavalet – Histoire de Paris

   

1. Surnommés « grosse Bertha » côté français, ces canons spécialement conçus frappent Paris à 120 km de distance de mars à août 1918 et tuent 256 personnes à Paris et en banlieue. Le journal Excelsior recense les tirs dans son édition du 9 janvier 1919. [↩]
2. Erich Ludendorff, Mein Kriegserinnerungen 1914-1918 (My War Memoirs 1914-1918, trad. Anglaise), Londres: Hutchinson, 1919, p. 700-701. Publiées dans l’année suivant l’armistice, ces mémoires servent à Ludendorff à refuser la responsabilité du désastre militaire allemand. [↩]
3. Le 7 août 1919, en réaction à l’interdiction d’un survol du Défilé de la Victoire. Cette interdiction faisait suite à un grave accident provoqué par des aviateurs ayant pris l’initiative de survoler Metz au moment de l’entrée des troupes françaises victorieuses. [↩]
4. L’aviation contribue au spectacle offert par le ciel de manière plus générale. Sur cette idée de “ciel spectacle”, nous renvoyons à ce billet. [↩]
5. L’ouvrage, paru en 1921, est traduit partiellement en français en 1932 sous le titre La guerre de l’air par le journal aéronautique Les Ailes. [↩]
6. Théoricien militaire prussien de l’ère napoléonienne, Carl von Clausewitz (1780-1831) définit la guerre comme une “continuation de la politique par d’autres moyens (…) pour imposer sa volonté à l’adversaire” reposant sur l’articulation de l’État, l’Armée et le Peuple. [↩]
7. Jérôme de Lespinois, “Douhétisme et antidouhétisme dans l’armée de l’air française au début des années 1930”, Nacelles n° 9, automne 2020. Voir aussi l’ensemble du dossier consacré à “Giulio Douhet, l’air power et la pensée militaire occidentale” par la revue dans ce numéro. [↩]
8. La création d’organes nationaux intégrés des aéronautiques civiles et militaires est le serpent de mer de la politique aéronautique française de l’entre-deux-guerres. En retard sur d’autres pays comparables, les autorités françaises ne créent le ministère de l’Air qu’en 1928 et l’Armée de l’Air en 1934. Je me permets de renvoyer à mon article de synthèse : « Une mue difficile : l’aéronautique militaire française au sortir de la Grande Guerre », in J. de Lespinois (coor.), Nouvelle Histoire de l’Armée de l’Air et de l’Espace, Paris : Pierre de Taillac, 2022, p. 102-131. [↩]
9. Commandant du 9^e corps d’armée [↩]
10. Marcellin Hodeir, « La Chambre Bleu Horizon et la commission de l’armée face aux problèmes de l’aéronautique militaire », Actes du colloque international de l’École militaire du 4 au 7 septembre 1984, Paris, Fondation pour les études de la défense nationale, 1984. [↩]
11. Raymond Boschmans, Les Ailes repoussent. Comment l’Allemagne prépare la revanche, Paris et Limoges : Charles-Lavauzelle, 1921. [↩]
12. Raymond Boschamns, La guerre nécessaire et l’armée inutile, Bruxelles : Albert Dewit, 1924. [↩]
13. Empêchés de travailler sur des avions militaires, les industriels allemands se mettent avec succès aux avions commerciaux, surclassant les bombardiers militaires français en termes d’autonomie et de capacité d’emport. [↩]
14. Plus précisément des Elektronbrandbombe B-1E, inventées pendant la Grande Guerre, construites en alliage de magnésium, pesant moins d’un kilo, brûlant assez fort pour fondre une plaque de blindage. [↩]
15. Là encore, l’orateur reprend des armes utilisées pendant la Grande Guerre dont il transpose l’emploi dans les rues de Paris. En l’occurrence, il mentionne, d’une part, le phosgène (incolore et inodore, tue soudainement environ un jour après l’inhalation) et, d’autre part, l’ypérite (gaz moutarde, puissant irritant et vésicant). Les gaz de la Première Guerre mondiale sont considérés comme la cause directe d’une très faible proportion des morts du conflit mais ils eurent un impact psychologique immense. [↩]
16. Jean-Marie Moine, “Un mythe aéronautique et urbain dans la France de l’entre-deux-guerres : le péril aérochimique”, Revue historique des armées, n° 256, 2009, p. 94-119. [↩]
17. Jean Norel, “Questions militaires et maritimes”, Mercure de France, n° 616, 15 février 1924, p. 215. [↩]

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